Il est 6h30 du matin, on quitte Itacaré avec un petit pincement au coeur. La rua Pituba est déserte alors qu’il y à peine 1h30 il y avait encore de la musique à fond dans certains bars et on sent encore le parfum des mangues, bananes, citrons et autres utilisés pour les cocktails. On se dirige vers la Rodoviaria (gare routière) ou notre bus nous attend. C’est parti pour 8h de route jusqu’à Porto Seguro qui est la ville où ont accosté les premiers portugais en 1500 . Heureusement que je m’endors assez vite (au bout d’une heure quand même) parce que les virages, les arrêts répétitifs et la chaleur me donne vite mal au coeur. Pour vous situer Porto Seguro est à 722km de Salvador. Nous arrivons enfin à destination après avoir dormi presque tout le long, il est 16h. Nous prenons un autre bus pour arriver dans le centre ville où on remarque assez rapidement une pousada citée dans le Lonely Planet. Wi-fi, cafe de manha (petit déj) parfait! On est gavé du trajet ce sera très bien! On va directement faire un tour sur la Passarela do alcool, c’est la rue principale en bord de mer avec tout les restos, tout les bars et tout les magasins de souvenirs. En plus de cela il y a des dizaines de stands tout le long où l’on peut trouver de la nourriture, des boissons, des bijoux, des trucs qui servent à rien etc… C’est mignon il y a des fanions formant les différents drapeaux accroché en hauteur sur toute la longueur de la Passarela, c’est très coloré mais c’est vraiment très très touristique.
Tout est beaucoup plus cher et ça n’a pas le charme d’Itacaré. On passe d’un village de pêcheurs à une ville, ça ne nous emballe pas trop. On grignote un morceau, on prend quand même une caipirinha et on rentre à la chambre. Comme nous avons du wifi c’est l’occasion pour nous de donner des nouvelles, de poster un article, et de voir ce qui se passe dans le monde. Il semblerait que ce soit la zizanie un peu partout (en faveur ou non du mondial) dans des villes comme Sao Paulo ou Rio de Janeiro. Nous ne ressentons pas cela ici. Juste l’excitation de la coupe du monde qui débute dans 4 jours. Des matchs passent à la télé et les brésiliens les regardent dans la rue mais surtout les couleurs du Brésil qui s’affichent partout et qui donnent un air de fête. Le lendemain nous décidons de monter au centre historique. À pied ça devrait le faire! On a pas mal marché, pas mal transpiré pour arriver enfin à un mini village en haut d’une colline qui surplombe l’océan. Il y a l’église Nossa Senhora da Coceicão, des maisons, toujours des boutiques souvenirs et toujours des buvettes.
Je suis un peu déçue mais bon, je pense que la barre était bien haute en quittant Itacaré. On redescend vers le bord de mer, les plages sont loin du centre et pas très jolies il faut le dire. Les photos ne rendent pas très bien alors on essai des filtres différents. Un des filtres rend particulièrement bien c’est le « dramatique ». Et c’est marrant parce que cela représente assez bien la situation. Je suis contente de découvrir une autre ville et d’avancer mais je suis un peu nostalgique de la vie à Itacaré. Simon aussi d’ailleurs. Puis la ville ne nous aide pas! On est dimanche, tout est fermé, il n’y a pas grand monde et il ne fait pas très beau…
Bref vous comprendrez que l’on n’est pas super emballé par Porto Seguro. On décide alors de partir demain pour Arraial d’Ajuda.. Mais pour notre dernière soirée ici et pour se remonter le moral on se fait un petit resto de spécialité bahianaise. Le budget et limité et on est exigeant en plus! On explique à Dany, notre serveuse fort souriante et sympathique, que nous voudrions une mocqueca de daurade (pour 2 pers) et une bouteille de vin rouge ( oui parce que la bière ça va bien un peu) mais surtout que l’on a que 100 rls (ça nous semble déjà cher comme ça mais ce n’est que 32€). Dany qui me fait penser à Octavia Spencer, l’actrice dans La couleur des sentiments revient nous dire avec un immense sourire qu’elle s’est arrangée avec son patron et qu’il nous fait grâce des 5 rls manquant. Encore une fois on est agréablement surpris par la gentillesse des bahianais. Le(s) plat(s) arrive(nt), ça sent super bon et c’est très appétissant! On se dit qu’on finira jamais tout ça et pourtant, on se régale et on ne laisse rien. 
Je suis contente de cette soirée s’achève sur une bonne note heureusement. Pour résumer, je ne suis pas enchantée par ces deux jours à Porto Seguro (vous l’aurez compris!) mais il ne faut pas oublier que nous sommes hors saison et peut être que cela influence l’ambiance de la ville ? Ou peut être que je suis encore aveuglée par le charme d’Itacare.
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