Dans
On s’y rend facilement par Ferry, cela prends 45 min et cela coute même pas 2 euros.
Nous prenons une sorte de gros catamaran qui prend l’eau, cela ne semble pas inquiéter les locaux qui rient et boivent de la bière ( il est 9h30).
Comme partout, à notre arrivée sur l’embarcadère avec nos dégaines de gringos, plusieurs personnes nous proposent leurs services pour aller sur le coté de l’île où se trouve toutes les plages.
Après négociation et quelques citations de noms de footballeurs français (moi qui suis resté bloqué à la coupe du monde 98), nous avons taillé la route.
Franchement, sur tous les voyages que j’ai pu faire jusqu’à présent, la seule personne qui représente vraiment la France de façon unanime chez les hommes de 25 à 50 ans c’est bien Zinedine Zidane, je n’en reviens pas qu’on me le ressorte à chaque fois, ça fait quoi 10 ans qu’il ne joue plus ? Bref…
Nous traversons des petits villages séparés par des forets qui regorgent de cocotiers et de bananiers à perte de vue. Je ne sais pas si ce sont les moussons actuelles qui font autant ressortir ce vert luxuriant mais c’est bluffant, le contraste avec le bleu du ciel est saisissant même si le ciel ne tardera pas à se voiler.
Le chauffeur nous fait son speech, il a l’air d’avoir vraiment envie de parler et sans se forcer, c’est un enfant du pays et je pense qu’il était content de voir enfin des touristes.
Il s’agit de l’île la plus grande de la baie de tous les saints découverte au 16eme siècle et compte 45000 habitants à l’année. Il nous balance les noms de plusieurs célébrités brésiliennes habitant ici mais je n’en reconnais ni n’en retiens aucuns.
Arrivé à un croisement, on a le choix entre la soit disante magnifique plage de Manguinhos ou la Marina. Les 30° degrés à l’ombre prennent seuls la décision, direction la playa.
Pleins de petits restaurants servent des fruits de mer, ce genre de resto avec les tables fournies par une marque de bière locale et à la carte oldschool avec des photos ultra-pixélisées.
Avant de choisir, nous parcourons les longues plages un peu sales mais désertes, nous réalisons la chance que nous avons de commencer enfin cette aventure. Ce n’est pas Punta Cana mais merde, nous sommes au Brésil !
Je repense alors à ces derniers mois à lire des articles sur le fait que le Brésil est un pays dangereux avant de se faire attraper par un plagiste super gentil qui nous propose une bière et un crabe farci ! Un tel sourire méritait qu’on s’y arrête et puis il fait chaud donc il fait soif.
Après s’être correctement rassasié, nous trouvons un taxi (Zidane -> rigolade -> négociation) et direction la Marina.
Il n’y a pas âme qui vive, les chiens errants sont plus nombreux que les passants dans la rue.
Nous faisons un tour de la marina d’Itaparica et découvrons des résidences qui semblent secondaires et qui ont une apparence assez luxueuses (surement les célébrités dont on nous a parlé). Nous nous perdons dans de petites rues, l’église de du coin arbore une couleur jaune pastel qui donnera le ton de ce que nous allons découvrir ensuite.
Les petites rues pavées mènent vers des maisons aux couleurs vives, je pense alors que chacune essai d’être plus jolie que celle d’a coté.
Les mamies qui passent nous saluent avec un grand sourire alors que les enfants rentrent de l’école et improvisent une partie de football. On sent qu’il fait bon vivre sur l’île et que la population n’est pas encore plongée dans la frénésie de la haute saison, on y vit lentement mais gaiement.
Le ferry du retour vers Salvador sera beaucoup plus imposant, nous rencontrons des touristes que nous n’avions pas encore croisé, à croire que nous n’avions pas fréquenté la plage la plus réputée. Tout le monde sur le ferry observe le couché de soleil donnant sur la baie, ce genre de moment magique dont on se souvient avec le petit vent de la mer qui vient conforter l’idée d’avoir passé une bonne journée.
Le ferry nous dépose alors dans une partie de la ville que nous ne connaissons pas, la nuit est tombée et nous ne distinguons que les favelas qui entourent ce port. Nous prenons alors un taxi pour rejoindre la partie de la ville que nous connaissons mieux, pas forcément plus rassurante mais où nous avons déjà pris nos marques.
Ce soir là, l’équipe de Bahia affronte une autre équipe de foot brésilienne de Belo Horizonte. C’est simple, quand personne ne marche dans la rue et que les bars sont bondés, c’est qu’il y a un match important. Même si nous ne sommes pas fan de foot, les cris et le bonheur de voir leur équipe favorite gagner fut un vrai plaisir.
Il y a vraiment pas à dire, la joie de vivre se ressent dans la mentalité des brésiliens.
Il est pas toujours évident de prendre des photos ici, cela viendra surement avec la coupe du monde qui commence dans quelques jours :)