Après un passage éclair à Pereira où nous avons juste passé la nuit, nous nous apprêtons à arriver à Salento. Petit village dans la zone cafetera, connu pour ses nombreuses finca de café mais surtout réputé pour être la porte d’entrée du parc Cocora. L’envie de découvrir le parc remonte à avant le voyage, nous avions donc beaucoup d’attente et nous ne serons pas déçus.
Le village de Salento
Le bus nous dépose en début d’après-midi. Nous découvrons les rues, le sac sur le dos à la recherche d’une auberge. Nous ne tardons pas à en trouver une et Andrès, le chef des lieux qui se montre très accueillant, nous explique ce qu’il y a à faire dans le coin.
Comme nous ne prévoyons pas de rester longtemps nous ne perdons pas une minute et partons directement à la découverte d’une finca (ferme) de café conseillée par Andrès.
La finca de Don Elias se trouve a quelques km à pied et nous voilà lancés sur un sentier au beau milieu des montagnes et des champs de caféier. Je suis frappée par la beauté des lieux et la sérénité qui s’en dégage.
Nous craignions juste la pluie, car le ciel est chargé de nuages et des orages se font entendre. Heureusement, à part quelques gouttes qui nous ont même rafraichis, les nuages ont vite laissé place à un beau ciel bleu.
Nous apercevons enfin l’entrée de la finca et sommes accueillis par Don Elias en personne. C’est le propriétaire des lieux depuis 20 ans, et c’est son petit fils qui fait les visites en Anglais ou en Espagnol.
Le groupe étant enfin au nombre de 6, la visite commence en Anglais même si nous aurions préféré la faire en Espagnol. C’est très intéressant et nous apprenons qu’il y a deux sortes de café, celui aux grains rouges (arabique) et celui aux grains jaunes (colombien) et que le café que nous buvons est un mélange des deux. Nous apprenons également qu’une plante a une durée de vie de 7 ans et que des bananiers sont plantés pour apporter de l’ombre ainsi que des ananas pour attirer les insectes et préserver les caféiers. La visite se poursuit dans la bonne humeur, nous voyons à présent comment les grains sèchent au soleil et comment il faut casser la coque pour ne récupérer que l’essentiel. Il y a ensuite l’étape importante de torréfaction des grains afin qu’ils deviennent noirs comme on le connait. Puis viens le moment où il faut moudre le grain, Simon s’en charge à merveille, et surtout de la dégustation.
Je ne suis pas une grande fan de café contrairement à mon chéri et je n’en bois quasiment jamais, mais ici ça aurait été péché de ne pas y gouter. Je suis agréablement surprise car il est super bon et pas fort du tout. Nous achèterons même un paquet pour le ramener en France.
Suite à cette visite, nous faisons un tour sur la place du village qui est très animée car c’est le weekend, comme dans tous les villages que nous avons faits il y a plein de vendeurs ambulants qui essaient de vous vendre leur marchandise.
De retour à l’auberge et après quelques minutes, nous nous rendons compte qu’il n’y a que des Français. Nous sommes au moins 10. L’ambiance est détendue autour de la table de pingpong et entre deux parties tout le monde se raconte son expérience et ses projets jusqu’au bout de la nuit.
La nuit justement, parlons-en. Je n’ai jamais eu aussi froid depuis le début du voyage. Nous sommes à 1895m d’altitude, les nuits sont fraiches, la chambre est très mal isolée et il manque une fenêtre dans la salle de bain. Cela nous vaudra de dormir tout habillés. Collant chauffant (même pour monsieur) et polaire sont de mise.
La vallée de Cocora
Le lendemain nous partons direction Cocora, la fameuse vallée de palmiers qui peuvent atteindre jusqu’à 60 m de haut et dont la plupart sont centenaires. Nous nous réveillons tôt après une courte nuit et filons directement à bord d’une jeep appelée ici des Willy.
Nous sommes une dizaine assis, debout, accroché à l’arrière sur le marche pied. Le trajet est d’une vingtaine de minutes et nous sommes aux premières loges pour admirer le paysage, les champs, les vaches et les chevaux que nous croisons.
Arrivé à destination et en descendant du Willy nous apercevons devant nous deux des Français de la veille et décidons de faire une partie du chemin ensemble. Il y a plusieurs chemins de randonnée possible et nous optons pour celui qui passe par la ferme aux colibris (la ferme Acaime) et pour lequel il faut compter 2 h de marche.
Nous voilà lancés et après quelques kilomètres à plat au travers des champs où l’on aperçoit quelques palmiers, le chemin se met à grimper. Nous traversons alors la forêt, mais aussi des ponts dignes du pont des singes avec la rivière en dessous, on se croirait dans Indiana Jones!
Après une énième montée nous voilà au pied de l’escalier qui mène à la ferme. Nous laissons ici nos camarades français qui se dirigent vers le camping, et nous gravissons l’escalier.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons à la ferme où une femme nous accueille on nous proposant de l’aguapanela chaude con queso (avec du fromage). C’est une boisson très sucrée qui peut aussi se boire froide avec du citron. Pour la petite anecdote, la panela est une sorte de sucre que prenaient les coureurs cyclistes avant et pendant les courses. C’est une sorte de dopant naturel en fait!
Une fois remis de nos efforts, on observe alors les dizaines de colibris qui vont et viennent. Ils se posent sur des mangeoires remplies d’eau sucrée. C’est fou la vitesse à laquelle ils vont. Ce n’est pas évident d’avoir des photos nettes, mais on persiste et ça en devient même amusant, on se montre les clichés que l’on pense réussis et on est plutôt satisfaits. Le temps passe et il faut qu’on se dirige vers la vallée de Cocora, d’autant plus que le ciel s’assombrit de nuages.
Afin de rejoindre le sentier qui descend au milieu des palmiers il faut (encore) monter jusqu’à la finca de la Montaña qui est perchée à plus de 2850m.
Une fois en haut et à bout de souffle, la vue est magnifique. Hormis les vaches et les pâquerettes, nous sommes face à une gigantesque montagne que les nuages recouvrent peu à peu.
Nous commençons la descente et j’aperçois les fameux palmiers baignés dans la brume, il se met finalement à pleuvoir quelques gouttes heureusement nous sommes équipés et cela ne dure pas longtemps. Au détour d’un virage, Simon aperçoit un passage pour aller plus près des palmiers. C’est ici que nous déjeunerons, sur l’herbe un peu humide face à ces géants tout fins.
Après une petite heure de repos, nous reprenons la descente et quelques mètres plus loin nous sommes scotchés par la vue. C’est ici que nous aurions dû manger! Nous sommes à l’endroit le plus beau de Cocora. Et en plus le ciel commence à se dégager. Il y a des palmiers de partout. Nous sortons les appareils photo, Simon fait même un timelapse et on descend se balader au milieu des géants. C’est impressionnant, on se sent tout petits et ils sont tellement fins que je me demande comment ils tiennent debout quand on les voit se balancer au gré du vent.
Notre balade au milieu des colibris et des centenaires de Cocora est maintenant finie, nous retournons vers l’entrée du parc où l’on croise tout pleins de Colombien venus eux aussi admirer les arbres, mais pour eux pas de randonnée, ils se contenteront de les observer de loin sur des chevaux. Le chemin du retour se fait comme pour l’aller, accrochés comme on peut sur le Willy.
Je suis vraiment contente d’avoir pu approcher ces arbres même si le beau temps n’était pas toujours de la partie. Mais c’est une vraie satisfaction surtout quand je nous revois avec Simon avant de partir, dans notre salon en train de regarder un reportage sur Cocora et que quelques mois plus tard nous y sommes!
Accéder à la galerie photos sur Salento et la vallée de Cocora
Vous êtes trop mignons les copains :) ça respire le bonheur !
Merci ma Lulu!
Gros bisous
Tata j’adore le petit oiseau le vert il est magnifique vous me manquez troptroptroptropp je vous aime Océane
Ma chérie! Je pense fort à toi.
Tu nous manques aussi.
Gros bisous
Quelle atmosphère, c’est magique …
C’est effectivement plutôt enchanteur !
Que l’on doit se sentir petit à côté de ses géants…… C’est vraiment magnifique.
Bonne continuation.
Bisous
C’est en effet une sensation assez unique ! Nous sommes pourtant habitués aux palmiers dans le sud de la France…
Chevere las fotografias de los colibris. Se puede ver muchos aqui tambien en Canoa, en la costa ecuatoriana